segunda-feira, 19 de maio de 2014


Le Monde diplomatique

Les livres du mois


Histoire

Fortune de mer

par Evelyne Pieiller, mai 2014
On pourrait croire les clichés et les rêveries liés à la mer éternels comme elle. Mais, comme le rappelle l’historien Alain Corbin (1), « un paysage est d’abord une lecture ». Et la lecture change selon les conceptions du monde... Des films Pirates des Caraïbes à l’informatique, la figure du pirate est demeurée une légende active, qui a durablement capturé le« bateau de l’imaginaire populaire (2) ». Mais le prestige des baleiniers d’antan, longtemps objets d’une admiration sidérée — ce dont témoigne fastueusement Moby Dick, de Herman Melville (1851) —, s’est aujourd’hui effacé : la pêche industrielle et la nécessité de protéger les espèces les ont rétroactivement condamnés. Pourtant, eux aussi ont connu d’étranges rivages et fait mentir les préjugés. Et chez eux non plus « il n’existe pas d’hommes soumis »...
Anglais, Français, Américains, tous sont aventuriers dans l’âme, même quand ils sont chirurgiens — on a le plaisir de croiser Arthur Conan Doyle. Ils racontent (3), au fil du XIXe siècle, les glaces du Nord et les cabarets des îles, l’épopée d’un travail hallucinant, la camaraderie entre matelots quelle que soit leur couleur de peau et la découverte impavide d’autres sociétés. Canaques, Maoris, Papous : leurs pratiques sont détaillées très amicalement. Cannibalisme ? En voie de disparition, et sans goût particulier pour les Blancs — trop salés. Paresseux, les « indigènes » ? Mais « pourquoi exalter comme une vertu ce besoin d’agitation » ? Non, les sauvages, ce sont les « civilisateurs » avides, ou les concurrents qui trichent, « une foule de pirates qui viennent vous barboter votre propriété. Y a pus qu’à quitter l’métier et s’faire brocanteur ! ».
Paradoxalement, les flibustiers, si l’on devait s’en tenir au dictionnaire (4) qui les recense, susciteraient moins d’amitié. Cartes, glossaire et chronologie sont précieux, mais les six cents notices — capitaines, ports et armateurs — sont souvent trop détaillées pour ne pas égarer le profane, tout en évitant de donner les définitions qui s’imposent (qu’est-ce qu’une lettre de marque ?). Certes, on découvre la piraterie cosaque et les origines de la Boston Tea Party, annonciatrice en 1773 de la guerre d’indépendance américaine. Mais sont absents, exemplairement, Olivier Misson, fondateur vers la fin du XVIIe siècle de la communauté libertaire Libertalia, ou encore l’élégant Edward John Trelawny, ami du poète Percy Bysshe Shelley et néanmoins pirate en mer de Chine. Autant dire que l’esprit dissident de ces marginaux, leurs rêves d’égalité, révélés discrètement par Daniel Defoe dans sonHistoire générale des plus célèbres pirates (1724) et déployés plus récemment par l’universitaire Marcus Rediker, brillent par leur absence...
L’essai de l’historienne américaine Gillian Weiss (5) aurait pu constituer un long complément à ce dictionnaire, puisqu’elle s’y intéresse au rachat de Français devenus esclaves après leur capture par des corsaires ottomans en Méditerranée, pour l’essentiel entre le XVIe et le XIXe siècle. Mais l’ouvrage, qui postule un lien étroit entre la question des esclaves et la construction de l’appartenance française, colonisation de l’Algérie y compris, semble avant tout déterminé à intenter un procès à ce que l’auteure nomme la « francité » et aux Lumières à partir de notions quelque peu anachroniques (le « métissage culturel »). Il reste en revanche discret sur les enjeux économiques et politiques du transport maritime en Méditerranée, ainsi que sur les traités de paix et de commerce qui lièrent Paris à Alger. Autant se consoler en lisant la version qu’en donna, presque à chaud, Miguel de Cervantès (6) : il fut esclave à Alger de 1575 à 1580.
Evelyne Pieiller

http://www.monde-diplomatique.fr/2014/05/livres/

Le selfie est-il une œuvre d'art ?

Le selfie est à la mode. Mais est-ce seulement une tendance contemporaine, se demande un hebdomadaire bucarestois, ou est-il héritier de l'art photographique de l'autoportrait ?
Dessin de FalcoDessin de FalcoDroits réservés
Pourquoi le monde est-il submergé de selfies ? La question me hante depuis quelques années. Le mot a été ajouté en 2013 à l'Oxford English Dictionary (OED), et, dans le cas invraisemblable où vous vivriez complètement à l'écart des réseaux sociaux, en voici la définition : une photo de soi que l'on fait soi-même, avec le téléphone ou un appareil photo numérique, et que l'on met sur Facebook. Mais pourquoi donc, au nom de tous les saints, fait-on cela ?
Sur Wikipedia, on dit que le premier auteur de selfie était un daguerréotypiste. Le selfie a commencé, c'était prévisible, avec le premier processus chimique qui a popularisé l'ancêtre de la photographie. La grande-duchesse Anastasia [1901-1918] s'est fait un selfie, en 1914, dans un miroir. Avant cela, il y avait, bien sûr, l'autoportrait. Mais ce dernier est une démarche artistique beaucoup plus laborieuse, dans laquelle, pour ainsi dire, l'auteur prend le pas sur le sujet. Le selfie est l'inverse, celui qui prend la photo est moins important que le photographié – fussent-ils la même personne.
2204-anastasia.jpgLe selfie de la grande-duchesse Anastasia Nikolaïevna, 1914

La photo gèle le mouvement et le temps
C'est ce qui transparaît également des différentes versions du selfie, dont la plus effrontée est la "cosmique". Je ne pense pas seulement aux astronautes, mais aussi au robot Curiosity, qui a amplement mérité ce nom en photographiant sa propre tête, en septembre 2012. Les politiciens se font également des selfies (Barack Obama, David Cameron), de même que les people (Inna, Ellen DeGeneres).
Sur la plateforme Tumblr, on trouve le blog Selfies at Funerals (Selfies à des funérailles) – qui se lie, curieusement, à ce que disait Roland Barthes dans La Chambre claire – note sur la photographie (1980) : "La photo, gelant le mouvement et le temps, contient in nuce la Mort, jusqu'au point où la mort en devienne dénuée de son sens prémoderne, religieux ou rituel (ce que la photographie reproduit à l'infini n'a lieu qu'une fois)."
Au-delà de ces détails factuels et plus encore – facile à trouver sur Internet – l'étiquette que l'on peut le plus souvent coller sur le selfie est : l'égoïsme, l'exhibitionnisme. Mais n'y a-t-il vraiment que cela ? Pourquoi les facebookers ne font-ils pas la même chose avec des mots au lieu de photos ? Ou bien avec des messages vocaux ?
De l'allure spectrale des selfies
Mais voilà que je m'égare. Revenons à la grande-duchesse Anastasia. J'étais obsédée par l'histoire de la photographie et de la mort (Anastasia Nikolaïevna a été fusillée, avec toute la famille du tsar Nicolas II, quatre ans après avoir pris cette photo). Anastasia, par ailleurs, avait agi comme un utilisateur de MySpace, car, à l'époque de MySpace (et encore moins à celle d'Anastasia), les téléphones avec deux appareils photo – des deux côtés de l'écran – n'existaient pas, donc les selfies se faisaient à l'aide d'un miroir.
Mais entre Anastasia et MySpace il advint une régression technologique inimaginable, appelée, dans les prospectus de supermarchés, flash intégré. Aujourd'hui, il n'y a presque plus d'appareils – ou téléphones – sans flash intégré, hormis sur le haut de gamme destiné aux professionnels. D'où l'allure spectrale des selfies sur MySpace, ceux de première génération, où la photo du sujet est lacérée par le faisceau lumineux du flash se reflétant dans le miroir.
Du miroirphone au miroirfax
Enfin, dans tout ce soliloque, le mot clé est "miroir". De fait, l'iPhone, une fois qu'il s'est vu affligé d'un deuxième appareil photo du côté de l'écran, est devenu miroir. Il est probable que bien des gens, dont je fais partie, s'en sont servis littéralement à cet escient, en voulant voir comment leur allait tel chapeau ou manteau dans un magasin où ils ne trouvaient pas de miroir. Les téléphones d'aujourd'hui parviennent à être n'importe quoi d'autre sauf des téléphones, c'est bien connu.
Mais imaginons un scientifique soviétique des années 1950 qui aurait inventé quelque chose comme un miroir lié à un câble électrique capable de transmettre l'image à distance – disons un miroirophone ou miroirofax. Cette image absurde nous offre une perception plus claire de ce que peut faire, réellement, le banal mobile, pour nous – et de nous.
Le dispositif qui nous permet de capturer les selfies est, ainsi, un miroir passage. Qui n'a pas été inventé par le scientifique soviétique, mais par Lewis Carroll dans De l'autre côté du miroir (1871). La deuxième histoire d'Alice, celle où l'héroïne passe à travers un miroir et arrive dans un monde à l'envers, pour en émerger, à la fin, comme d'un rêve.
comme Alice dans le pays au-delà du miroir
A l'image du miroir de Lewis Carroll, le selfie est perméable, comme un rideau, et permet au protagoniste de s'immerger dans un autre monde. Un monde enchanté, dans lequel les tableaux bougent, les pendules – ou le temps – sourit d'un visage humain, et les pièces d'échecs sont vivantes. Vu qu'Internet est constitué de portails avec divers contenus, dont des images animées, et qu'une infinité de pièces ont pris vie avec la création de jeux vidéo, on peut mieux comprendre où nous sommes arrivés. L'autoportrait de Facebook est plus proche de l'avatar de Second Life que de l'œuvre d'art, c'est une manière de se transposer dans un autre monde, enchanté.
Le problème est de ne pas se mettre à s'identifier à son selfie, celui qui flatte l'ego et montre le protagoniste tel qu'il a choisi d'être. Sinon, on devient comme Alice dans le pays au-delà du miroir : dans le rêve de quelqu'un d'autre, incapable de devenir réel(le), même en pleurant de toutes ses larmes. Parce que les larmes non plus ne sont pas réelles.

http://www.courrierinternational.com/article/2014/04/22/le-selfie-est-il-une-oeuvre-d-art?page=all

terça-feira, 13 de maio de 2014






Já foram apurados os vencedores do Campeonato Moodle de Língua Portuguesa. Rita Viegas, aluna do 12ºE, foi a grande vencedora; recebeu um cheque-oferta FNAC no valor de 30 euros, livros e canetas oferecidos pelas Edições ASA, Porto Editora e pela Câmara Municipal de Loulé. A segunda classificada, Nádia Riethmueller, do 11ºD, e o terceiro, Paulo Madeira, também do 11ºD, ganharam também cheques FNAC no valor de 20 e 10 euros, respetivamente. Todos os finalistas levaram ainda para casa livros, esferográficas e certificados de participação/finalistas.
Este campeonato decorreu durante os meses de abril e maio. Os alunos tiveram de realizar, através da Plataforma Moodle, alguns testes interativos. Responderam a questões de escolha múltipla, procurando solucionar os problemas através do recurso a dicionários, gramáticas, Internet, ou perguntando a colegas/familiares.
O teste final realizou-se, na sala D6 da escola sede do agrupamento, no dia 7 de maio, pelas 15h30. Este teste, à semelhança dos anteriores, foi realizado através da Plataforma Moodle, mas, desta vez, sem recurso a qualquer tipo de ajuda.
Agradecemos a participação e empenho demonstrados, neste campeonato de Língua Portuguesa, por todos os alunos participantes. Esperamos que se tenham divertido e que tenham aprendido com ele.
    
     Luís Reis e João Lopes




Projecto de Ciências Físico-Química da ESLA no Jornal de Notícias






A BE agradece às alunas do Curso de jardinagem 
o arranjo floral que foi colocado na mesa do Encontro com Pepetela.


Muito obrigado à Ana Melissa, Cátia Lima e Micaela Guerreiro.
PEPETELA
na ESLA

Artur Carlos Maurício Pestana dos Santos , que assina sempre como Pepetela ( Pestana , em umbundo), esteve presente na nossa escola.













CONCURSO NACIONAL DE LEITURA
Fotos da entrega dos prémios do Concurso Nacional de Leitura ( a nível de escola) 
pela mão da Directora Conceição Bernardes.










Berta Isla - Javier Marías

Código de Ética

  No âmbito da disciplina de Técnica de Pedagógica de Intervenção Educativa, as alunas do Curso Profissional de Técnico de Ação Educativa, d...